Certains biens, ayant une surface équivalente et se situant dans la même commune, affichent parfois des écarts de prix pouvant dépasser les 10 %. Mais alors, quels sont les critères qui vont influer sur la valeur d’un logement ? Le site Meilleurs Agents s’est intéressé à cette question. Pendant deux ans, le leader de l’estimation immobilière en ligne, a étudié plus de 150 000 biens vendus dans les 51 plus grandes communes de France. Et selon les résultats de cette étude, publiée le 17 février dernier, la date de construction du bien, la présence d’un extérieur et le nombre de salles de bains seraient les caractéristiques les plus à même de doper les prix de vente.
La date de construction du logement
C’est le critère le plus important, selon l’étude de Meilleurs Agents. En effet, un appartement se situant dans un immeuble construit après 2004, se vendra en moyenne 17,3 % plus cher qu’un appartement se trouvant dans un immeuble construit entre 1946 et 1971. Même tendance pour les maisons qui affichent une surcote de 13,4 % pour les biens construits après 2004 par rapport à ceux sortis de terre entre 1946 et 1971.
Une différence qui s’explique par le fait que les biens plus récents offrent une meilleure isolation phonique et thermique, des ouvertures plus grandes, des espaces plus fonctionnels. A contrario, les logements d’après-guerre, qui répondaient à un besoin de construire rapidement et en quantité, sont souvent peu esthétiques, à l’image des grands ensembles sortis de terre après la Seconde Guerre mondiale.
Cependant, certains logements anciens, bien qu’ils ne respectent pas les nouvelles normes de construction, peuvent se vendre encoire plus chers que certains logements récents. Les appartements situés dans des immeubles construits entre 1 800 et 1914 peuvent se vendre 7,3 % de plus que ceux construits entre 1946 et 1971. Quant aux maisons construites avant 1 800, leur prix peut être jusqu’à 15,2 % plus élevé que celles construites après la Seconde Guerre mondiale. Un écart de prix qui se justifie, selon Meilleurs Agents, par le charme et le cachet qu’offrent ces logements et qui sont encore souvent recherchés des acheteurs.
La présence d’un extérieur
C’est le deuxième critère déterminant dans le prix d’un bien. La crise sanitaire et les confinements y étant pour quelque chose. En effet, depuis de plus en plus de Français recherchent des logements leur permettant de profiter d’un extérieur.
Ainsi, selon l’étude de Meilleurs Agents, un balcon ou une terrasse va augmenter en moyenne le prix au mètre carré d’un appartement de 9,6 %. À noter que la valeur d’un logement va également dépendre de la commune où se situe le bien. À Marseille, Montpellier et Nice, où le niveau d’ensoleillement est important, une terrasse ou un balcon fera augmenter le prix du mètre carré de respectivement de 14,2 %, 9,4 % et 11 %. Alors qu’à Rennes, Strasbourg et Paris, où le soleil est plus timide, ces extérieurs ne feront grimper le prix au mètre carré que de respectivement 4,7 %, 7,1 % et 7,7 %.
Pour ce qui est des maisons, qui proposent plus souvent un jardin, la présence d’un extérieur peut paraître moins valorisante que pour un appartement. Le prix au mètre carré d’une maison avec terrasse ou jardin sera 4,5 % plus élevé qu’un bien sans extérieur.
Cependant, la présence d’une piscine sera plus significative. Elle permettra d’afficher un prix 8 % plus élevé qu’une maison n’en possédant pas.
Le nombre de salles de bains
Alors qu’il y a quelques années, les cuisines modernes et ouvertes augmentaient la valeur d’un logement, aujourd’hui, ce sont les salles de bains qui jouent sur le prix d’un bien.
Effectivement, selon Meilleurs Agents, les appartements proposant deux salles de bains se vendent en moyenne 7,9 % plus chers que ceux ne bénéficiant que d’une seule salle de bain.
Pour les maisons, où il est plus fréquent de trouver plusieurs salles de bains, les biens proposant plusieurs salles d’eau n’afficheraient, toutefois, qu’une surestimation de 1,3 %.
Quant à la présence d’un ascenseur dans un immeuble, cela n’aurait que peu d’influence sur la valeur d’un logement. Comme l’a expliqué Meilleurs Agents dans son étude : « Contrairement aux idées reçues, l’existence d’un ascenseur ne crée pas de différence majeure sur le prix du bien avec un effet sur le prix au mètre carré de +3,5 % uniquement ». À la différence de la taille des immeubles. Les appartements situés dans des immeubles de plus de 4 étages se vendraient en moyenne 4,7 % moins cher que ceux se trouvant dans des copropriétés ne dépassant pas 3 étages.
Pour aller plus loin :
- Télécharger l’étude de Meilleurs Agents
- S’informer en matière d’Immobilier
- Retrouver l’article d’origine sur Les Échos