Les prix de l’immobilier en baisse dans les grandes villes

03/11/2022

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Les prix de l’immobilier en baisse dans les grandes villes.

Le marché de l’immobilier semble entrer dans un nouveau cycle. Après des années à la hausse, ce dernier semblent repartir à la baisse. C’est ce que révèlent les indices des prix immobiliers Meilleurs Agents – Les Échos, publiés le 1er novembre 2022. Mais cette nouvelle tendance ne s’observerait pas encore partout. En effet, pour l’heure, seules les grandes villes seraient concernées. Les villes plus petites et les zones rurales afficheraient toujours une tendance haussière qui s’expliquerait par un effet de rattrapage.

Une tendance baissière qui devrait se maintenir

Avec l’augmentation des taux d’intérêt, la capacité d’endettement des ménages se réduit. Pour faire face, les vendeurs n’ont d’autre choix que de diminuer leurs prix. Notamment dans les grandes villes françaises. « On est entré dans un cycle baissier et la tendance devrait se poursuivre. D’autant que les mois d’hiver ne sont traditionnellement pas les plus dynamiques pour le marché immobilier » ; a expliqué Thomas Lefebvre, directeur scientifique de Meilleurs Agents.

Pour autant, d’après ce spécialiste, les prix en vigueur ne reflètent pas encore ce retournement. Et plus particulièrement à Paris, où le prix du mètre carré était encore à 10 346 euros au 1er novembre. Cela s’explique par le fait que les propriétaires « n’ont pas encore accepté la baisse et restent attentistes. Nombre de transactions ne se font pas. Or plus ils attendent, plus la baisse sera importante ». En attendant, les délais de vente s’allongent. À Paris, ils sont passés de 40 jours avant le Covid, à 69 jours actuellement.

Et, les derniers indices des prix immobiliers Meilleurs Agents – Les Échos des 10 plus grandes villes de France marquent un coup d’arrêt en octobre 2022. Ce n’est que la troisième fois en quatre ans que cela se produit. Toutefois, ces chiffres ne sont que des moyennes. Si certaines villes ont vu leur prix de l’immobilier reculer, d’autres affichent toujours une tendance à la hausse.

Des zones encore préservées

En effet, cette baisse des prix de l’immobilier ne s’applique pas encore sur tout le territoire. Certaines villes, qui ont vu leur attractivité exploser suite à la crise du Covid, font encore exception. C’est le cas de Montpellier ou de Marseille. Les prix de l’immobilier dans la cité phocéenne ont, effectivement, augmenté de 20 % en deux ans. Pour les spécialistes, comme Thomas Lefebvre, « il s’agit de rattrapages dus à des prix encore accessibles dans ces métropoles où, malgré les dernières hausses, le mètre carré demeure abordable ».

Plus largement, les zones rurales et les villes plus petites semblent tirer leur épingle du jeu et profiter de ce contexte. Effectivement, pour retrouver du pouvoir d’achat et être solvables, les ménages s’éloignent des grandes agglomérations, au profit de ces secteurs plus accessibles. Résultat, face à une demande de plus en plus forte, les prix de l’immobilier connaissent une nouvelle dynamique de hausse. De plus, ces territoires sont bien souvent moins urbanisés, ce qui conduit, également, à faire augmenter les prix.

Autant de points qui amènent Thomas Lefevre à conclure que les prix de l’immobilier en France devraient augmenter, en moyenne, de 3 % au cours des douze prochains mois. Alors qu’en parallèle, « les grandes villes continueraient à corriger, Paris pouvant voir ses prix s’éroder encore d’environ 3 %« .

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