Légère baisse des prix immobiliers dans les grandes villes

02/10/2020

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Légère baisse des prix immobiliers dans les grandes villes

Depuis quelque temps, les prix immobiliers semblent revenir à la raison. En effet, au cours des trois derniers mois, les agences du réseau Century 21 ont observé un atterrissage de ces prix. Une tendance qu’est venue confirmer le spécialiste de l’estimation des prix immobiliers, Meilleurs Agents. D’après ce dernier, en septembre, une légère baisse des prix de l’immobilier a été relevée dans plusieurs grandes villes :

  • -0,2 % à Lyon
  • -0,3 % à Toulouse
  • -0,4 % à Lille
  • -0,5 % à Nice et Paris
  • -0,6 % à Bordeaux et Montpellier

Un phénomène saisonnier

Cette baisse peut s’expliquer dans un premier temps par un phénomène de saisonnalité. En effet, chaque année, la rentrée est une période creuse en matière d’immobilier. Après les nombreux achats du printemps et de l’été, les biens encore sur le marché en septembre affichent bien souvent une certaine décote et les prix sont plus facilement négociables.

Selon Meilleurs Agents, ce phénomène a également été accentué dans les villes affichant un manque de dynamisme au cours des derniers mois. C’est notamment le cas de Bordeaux qui voit la demande diminuer progressivement depuis quelque temps, ou encore Montpellier où le taux de chômage reste très important.

De même, si certaines villes comme Nantes, Strasbourg ou Rennes semblent tirer leur épingle du jeu en affichant encore des hausses des prix de l’immobilier, elles devraient finir par connaître elles aussi une baisse des prix d’ici un an.

Une tension immobilière en baisse

On parle de tension immobilière lorsque la demande est plus importante que l’offre. Or, cette tension semble se relâcher au niveau national. En effet, selon l’Indicateur de Tension Immobilière (ITI) développé par Meilleurs Agents, Rennes ne compterait plus que 3 % d’acheteurs de plus que de vendeurs, contre 27 % en février dernier. De même, à Toulouse, il y aurait désormais 12 % d’acheteurs de plus que de vendeurs contre 23 % en février dernier. Lyon, quant à elle, aurait vu cette proportion chuter à 5 %.

Lille continue, toutefois, à afficher une tension immobilière forte. Cela serait dû aux loyers élevés dans cette ville, ce qui encouragerait les gens à acheter leur logement plutôt que de le louer.

Une conséquence du contexte sanitaire

Si à la fin du confinement, le marché immobilier a connu un véritable engouement, ce dernier commence à s’essouffler. En effet, en juin dernier, les acheteurs qui avaient entamé un projet immobilier avant la crise sanitaire étaient pressés de le terminer. De même, suite au confinement, nombreux sont les Français qui souhaitaient déménager et acheter un logement plus grand et proposant des extérieurs.
Or, cette « fièvre acheteuse » est terminée et le retour à la réalité est beaucoup moins attrayant.

Cette crise sanitaire a donné lieu à de vastes plans sociaux. Un certain nombre de Français ont perdu leur emploi. D’autres ont vu leurs revenus diminuer drastiquement à cause du chômage partiel de longue durée. Face à cela et aux incertitudes qui persistent, les achats immobiliers ne sont plus une priorité. Beaucoup de candidats à la propriété ont repoussé leurs projets immobiliers.

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