La hausse des loyers plafonnée à 3,5 % pendant un an

02/07/2022

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La hausse des loyers plafonnée à 3,5 % pendant un an

Face à l’inflation galopante, le gouvernement est à l’affût de toutes les mesures permettant de préserver le pouvoir d’achat des Français. Ainsi, après le « bouclier tarifaire » qui encadre les prix de l’énergie, il vient de mettre en place, le 1er juillet, le « bouclier loyer ». Ce dernier prévoit que la hausse des loyers sera plafonnée à 3,5 % maximum pendant un an. « Jusqu’à fin juin 2023, les loyers ne pourront pas augmenter de plus de 3,5 %. Avec l’inflation, ils auraient pu augmenter de plus de 5 % » a annoncé Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie et des Finances, lundi 27 juin. Ce plafonnement de l’indice de référence des loyers (IRL) ne doit concerner que les renouvellements de bail ou les nouveaux baux. Il doit être voté cet été par le Parlement puis intégré dans le futur projet de loi de finances rectificative.

Une mesure saluée par les uns…

De nombreux professionnels de l’immobilier ont, en effet, salué ce plafonnement de la hausse des loyers. À l’instar de l’Unis, la plus importante organisation de professionnels de l’immobilier. Selon elle, « limiter la hausse à celle de l’IRL du deuxième trimestre fait sens. Notamment parce que, dans le même temps, les bailleurs sont confrontés à une hausse très forte des charges, coût des travaux et taxe foncière ».

Même avis du côté de la Fnaim, l’autre grande fédération des agents immobiliers. Selon son président, Jean-Marc Torrollion, « il s’agit d’une décision équilibrée, puisqu’elle permet un effort partagé entre les propriétaires et les locataires ».

…et critiquée par les autres

Mais ce « bouclier loyer » ne fait pas l’unanimité. Effectivement, selon l’association Consommation, logement et cadre de vie (CLCV), ce plafonnement de la hausse des loyers serait en réalité une incitation pour les propriétaires. « Le gouvernement veut imposer une hausse de 3,5 % des loyers pour un an d’ici au 1er juillet » s’est-elle indignée. Sachant que l’IRL avait déjà augmenté de 2,48 % sur un an au 16 avril dernier, « ce « bouclier loyer” serait la plus forte hausse annuelle depuis quinze ans », a-t-elle ajouté.

Même avis du côté de la Confédération nationale du logement. Selon Eddie Jacquemart, le président national de l’association, même limitée, cette hausse des loyers est trop élevée. Il donne l’exemple pour un loyer de 600 euros. La hausse sera de 21 euros mois, soit 250 euros par an. Ce qui ne serait pas supportable pour de nombreux locataires. Même avec la revalorisation de 3,5 % des allocations logement (APL), du 1er juillet dernier.

La Confédération nationale du logement demande donc à l’État d’aller plus loin, jusqu’au blocage total des loyers. « Le gouvernement doit revoir sa copie. Il faut qu’on obtienne un taux de revalorisation de 0 % en 2022 et 2023 » a insisté Eddie Jacquemart.

Pour aller plus loin :