Immobilier : Méfiez-vous des investissements atypiques !

13/12/2018

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Méfiez-vous des investissements atypiques !

En période de crise, l’immobilier est un investissement qui rassure. Si beaucoup d’investisseurs choisissent l’immobilier locatif classique, certains se laissent tenter par des investissements « atypiques ». Mais ces derniers ne sont pas sans risques. Résidences de services, maisons de retraites, chambres d’hôtel, place de parking… À première vue, ces placements semblent attractifs. Mais si l’on n’y prend pas garde, ils peuvent réserver de mauvaises surprises. Le point sur ces investissements hasardeux.

Gare à la rentabilité des maisons de retraites

Face au vieillissement de la population, les investissements dans les maisons de retraites et autres résidences de services pour personnes âgées peuvent paraître être une bonne option. En effet, à ce jour, il existe déjà plus de 1 100 établissements pour personnes âgées dépendantes et plus de 300 résidences seniors traditionnelles. Des chiffres en constante augmentation. Selon une étude de l’agence CBRE, publiée l’année dernière, 130 nouveaux établissements consacrés à l’hébergement des personnes âgées devraient être construits d’ici fin 2018.

Toutefois, investir dans ces biens atypique peut ne pas être si judicieux que ça. Ces logements sont généralement achetés neufs à des prix bien plus importants que des logements anciens classiques. Mais le problème est qu’ils font souvent l’objet d’une importante décote au moment de leur revente. En effet, contrairement, à des biens classiques, les investisseurs peinent souvent à trouver des locataires, mais aussi de nouveaux acheteurs. Leur rentabilité est donc loin d’être garantie.

Une des principales raisons : les charges exorbitantes relatives à ces logements. Pour exemple, un appartement de 50 m² dans une résidence située en Île-de-France, les charges sont en moyenne de 1 250 € par mois.

Prudence avec les chambres d’hôtel

De plus en plus d’investisseurs, se laissent séduire par les investissements hôteliers. Une tendance qui est partie du principe qu’une chambre d’hôtel se louait plus cher qu’une chambre de bonne. Mais prudence ! Il n’est pas rare que les groupes proposant de types d’investissements atypiques flirtent avec l’escroquerie.

Pour preuve, le cas de la société Arkéon Finance. Comme le rapporte « L’Express » dans un article de novembre 2018, cette dernière proposait d’investir dans des sociétés du groupe détenant « Les hôtels de Paris ». Or, ces dernières n’auraient finalement enregistré aucune activité. Et après avoir vu la valeur de leur investissement chuter de 94 % en 4 ans, les épargnants s’estimant trompés ont porté plainte pour escroquerie.
Autre désillusion avec la société Maranatha, qui se présentait elle-même comme le « 5e groupe hôtelier français ». En 2 000, elle avait vendu des obligations et des actions à des investisseurs en leur promettant « une rentabilité annuelle comprise en 6 et 8 % ». Après avoir récolté plus de 300 millions d’euros, elle avait finalement coulé à cause d’une « comptabilité douteuse ».

Fini le bon plan des places de parking

Avec les problèmes de stationnement dans les grandes agglomérations, investir dans des places de parking s’est avéré, un temps, simple et rentable. Mais il semble que cette période soit terminée faisant perdre son attrait pour ces investissements atypiques.

En effet, comme le rapporte la chambre de notaires de Paris, alors que les prix de l’immobilier ont connu une hausse de 300 % ces vingt dernières années dans la capitale, la valeur des places de stationnement n’a gagné que 30 % sur la même période.

Avec le développement d’Uber et des autres modes de transports alternatifs, de moins en mois de Parisiens s’encombrent d’une voiture. Seulement un tiers des personnes vivant dans la capitale posséderait une voiture. Conséquences, les places de parking se louent (autour de 130 € par mois) et se revendent mal (25 000 euros en moyenne).

Pour aller plus loin :