Les locations Airbnb ont été fortement impactées par la crise mondiale de Covid-19. En effet, entre les confinements et la fermeture des frontières, les touristes se font de plus en plus rares. Résultats les propriétaires qui louaient leurs biens de façon saisonnière peinent à trouver des locataires. Et faute de loyers, beaucoup rencontrent des difficultés financières pour conserver leur logement et sont contraints de le mettre en vente.
Un phénomène nouveau qui explose
Selon les professionnels de l’immobilier, cette tendance qui a émergé en septembre s’est particulièrement accélérée ces deux derniers mois. En effet, de nombreux propriétaires remboursaient leur crédit immobilier grâce aux ressources qu’ils tiraient de la location saisonnière de leur bien. Or faute de touristes, ils se retrouvent sans ressources. Effectivement, comme l’a expliqué Frédéric Teboul, directeur associé des agences Guy Hoquet à Paris, au Figaro, « la banque a accepté de geler leur crédit quelques mois, mais ils ont dû reprendre le remboursement et, sans touristes, ils ne s’en sortent pas ».
Conséquence directe, de plus en plus de logements se retrouvent sur le marché immobilier après avoir été loués pendant des années sur Airbnb. Et face aux nombre grandissant d’annonces de ce genre, certains propriétaires se voient même obligé de baisser leur prix.
En mai dernier, la mairie de Paris avait estimé à 35 000 les locations Airbnb ne trouvant pas preneur. Elle avait alors évoqué sa volonté de les racheter, via une société d’économie mixte, pour ensuite les louer 20 % moins cher aux classes moyennes. Or à ce jour, rien n’a encore été fait.
Le retour à la location longue durée
Autre phénomène observé, le retour à la location longue durée. Les propriétaires, ne trouvant pas de locataires pour quelques jours ou quelques semaines, ont décidé de changer de stratégie. Ils sont de plus en plus à revenir à la location classique ou meublée.
Selon une étude du site immobilier Pap.fr publiée en octobre dernier, 73 % des propriétaires envisageaient de renoncer aux plateformes comme Airbnb et remettraient leur bien sur le marché de la location classique. Et en février dernier, le site enregistrait une augmentation de près de 50 % des annonces locatives.
À Bordeaux, le nombre de locations meublées classiques aurait même doublé. Il représenterait, actuellement, plus de six logements sur dix.
Cependant, comme le révèlent plusieurs professionnels de l’immobilier, la crise sanitaire et l’absence de touristes ne seraient pas les seules explications à ces nouvelles tendances. En effet, la réglementation et les conditions de location d’un logement touristique de plus en plus strictes décourageraient de plus en plus de propriétaires.
Pour aller plus loin :
- Consulter l’étude du site Pap.fr sur la location courte durée
- Suivre l’actualité immobilière
- Retrouver l’article d’origine sur Mieux Vivre Votre Argent