Crédit immobilier : la baisse des taux se confirme

18/03/2024

Les chiffres publiés par l’Observatoire du Crédit Logement (CSA) montrent une baisse progressive des taux d’intérêt depuis janvier 2024. Au mois de février, le taux moyen est repassé en-dessous des 4 %. Une bonne nouvelle pour les emprunteurs, mais qui ne suffit pas à confirmer la reprise du marché de l’immobilier.

Sous la barre des 4 % en février

La traditionnelle embellie observée habituellement au mois de mars est en avance cette année. C’est le constat de l’Observatoire Crédit Logement (CSA) qui publie chaque mois les chiffres du crédit immobilier. Au mois de février, le taux d’intérêt moyen a poursuivi sa baisse pour repasser sous la barre des 4 %. Plus précisément, il affiche 3,99 %.

Selon l’Observatoire, « la baisse du taux moyen, amorcée en janvier 2024 (-9 pdb), s’est accélérée en février (-14 pdb), rompant avec la tendance habituelle de stabilité voire de légère baisse jusqu’en 2021 ». Les tensions apparues sur les marchés financiers ne semblent donc pas avoir eu d’impact. En revanche, la stabilité du taux de la Banque centrale européenne (BCE) depuis deux mois est certainement une des raisons de cette évolution.

Une baisse insuffisante

Si cette baisse des taux est une bonne nouvelle pour les futurs acheteurs, elle ne suffit pas pour relancer le marché. L’Observatoire note que, depuis octobre 2023, la durée moyenne des crédits accordés diminue. Parallèlement, les prix de l’immobilier restent élevés et n’ont que très peu diminué.

Car la récente baisse des taux d’intérêt ne suffit pas à reconstituer le pouvoir d’achat des ménages. « Si l’annuité moyenne a diminué de 2 % depuis décembre dernier, en réponse à la baisse des taux des crédits, la capacité d’emprunt des ménages est toujours de 17.7 % inférieure à son niveau de décembre 2022 : un ménage qui pouvait emprunter 100 K€ à la fin de 2022, ne peut plus emprunter que 82.4 K€ en février 2024 », souligne l’Observatoire Crédit Logement (CSA).

Une reprise lente et hésitante

« L’année 2024 commence en demi-teinte », note l’Observatoire. Malgré un coût relatif moyen stable et des taux en baisse, le marché reste grippé. Les conditions d’accès au crédit n’ont pas été assouplies par la Banque de France, empêchant de nombreux dossiers de demande de crédit d’être validés.

Cependant, les résultats de la production de crédit des deux premiers mois de 2024 laissent entrevoir une amélioration. Une hausse de 8,5 % avait ainsi été enregistrée en janvier. Le mois de février met la barre plus haute avec une évolution de 35,4 %. Toutefois, en niveau annuel glissant, la production de crédit reste négative (-40,8 %). « Un rebond encourageant, mais la reprise va être lente et hésitante », conclut l’Observatoire.

Pour aller plus loin :