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L’assurance-vie séduit chaque année de plus en plus de Français soucieux de faire fructifier leurs économies. En effet, cette dernière offre un meilleur rendement que les autres produits d’épargne, comme le Livret A ou le LDDS. Selon la Banque de France, en 2020, les assureurs ont servi à leurs assurés un rendement de 1,3 %. Un chiffre qui aurait pu être bien plus important si les compagnies d’assurance avaient décidé de redistribuer la PPB, « Provision pour participation aux bénéfices ».
Un rendement qui aurait dépassé les 4 %
Chaque année, les compagnies d’assurance-vie sont autorisées à mettre de côté une partie de leurs gains. C’est ce qu’on appelle la PPB, ou « Provision pour participation aux bénéfices ». Comme l’a récemment expliqué Cyrille Chartier-Kastler, le président du cabinet Good Value for Money : « Très souple d’utilisation, la PPB est la véritable variable d’ajustement des taux de rendement. Elle permet de lisser dans le temps les taux de rémunération servis aux assurés au titre des contrats et fonds en euros ».
Et pour l’année 2020, cette PPB s’élèverait à 65 milliards d’euros. Soit 3 milliards de plus qu’en 2019. Ainsi, selon Cyrille Chartier-Kastler, si les assureurs avaient décidé de reverser ces réserves à leurs assurés, ces derniers auraient pu bénéficier d’un taux de rendement de 4,52 %.
Cependant, cela aurait peu de chances de se produire. Même si ces réserves sont censées revenir aux épargnants, il est prévu qu’elles leur soient reversées « au goutte-à-goutte » dans un délai de huit ans maximum.
Un coussin de sécurité
Effectivement, ces réserves serviraient de coussin de sécurité aux compagnies d’assurance-vie. Elles leur permettraient notamment de répondre aux exigences réglementaires de solvabilité. Comme l’a expliqué le président du cabinet Good Value for Money, si les taux d’intérêts venaient à remonter, ces réserves permettraient aux assureurs « d’absorber des chocs éventuels sur les marchés ».
Ce sont, bien sûr, les compagnies détenant le plus de contrats qui disposent des PPB les plus importantes. À l’image de la CNP, Predica, des Assurances du Crédit Mutuel, Cardif et la Sogécap. « À titre d’illustration, le reversement de cette réserve permettrait à ces assureurs de soutenir les taux servis sur les fonds en euros de leurs clients de 0,73 % par an sur une période de 8 années » a précisé Cyrille Chartier-Kastler.
Pour aller plus loin :
- Tout comprendre sur le fonctionnement d’un contrat d’assurance-vie
- Suivre l’actualité en matière d’assurance-vie
- Retrouver l’article d’origine sur Les Échos Investir