Les Français divisés sur la réforme des retraites

16/04/2019

Les Français restent divisés par la réforme des retraites. Age minimal de la retraite, régime universel avec ou sans spécificités, ces questions font débat.
La réforme des retraites, un chantier qui divise les Français

La réforme des retraites reste une préoccupation importante pour la majorité des Français. C’est le constat qui ressort d’un récent sondage fait par le Cercle de l’épargne. Les sondés se montrent toujours favorables à la mutation des nombreux régimes de retraite existants en un régime universel, proposé par Emmanuel Macron lors de sa campagne présidentielle. Mais désaccords et interrogations surgissent à mesure de l’avancement des débats sur des sujets plus précis et détaillés. Les Français apparaissent très divisés sur la réforme des retraites.

Age minimal pour la retraite, 60 ou 62 ans

Aujourd’hui, le débat principal est bien celui de l’âge du départ à la retraite. Selon les catégories sociaux-professionnelles, les avis divergent. 38% des sondés aimeraient que celui-ci reste inchangé à 62 ans et 41% souhaiteraient même le voir revenir à 60 ans. Seuls 21% des sondés (principalement des libéraux et retraités) se déclarent favorables à un recul progressif de l’âge de départ en retraite.

Un régime universel avec ou sans spécificités

Un autre désaccord de fond : celui du maintien de certaines spécificités à l’intérieur de ce futur régime universel.

La problématique divise surtout les indépendants (52%), plutôt favorables à un système universel pur, et les fonctionnaires (ainsi que les salariés d’entreprises publiques) qui défendent le maintien de leurs spécificités.

A qui reviendra la gouvernance du nouveau régime universel

Enfin, la question de savoir qui devra gérer ce futur régime universel oppose cette fois les salariés du secteur privé, très majoritairement en faveur d’une gestion assurée par les partenaires sociaux, et les indépendants partisans d’une gestion d’État. Ces divergences s’expliquent sans doute par l’habitude qu’ont les salariés de voir leur retraite gérée par les syndicats et le patronat. De plus, l’exécutif inspire toujours une certaine méfiance aux salariés sondés.

En réponse à cette question, Jean-Paul Delevoye (haut-commissaire à la réforme des retraites auprès de la ministre des Solidarités et de la Santé Agnès Buzyn depuis le 14 septembre 2017) préconise un système mixte, où les partenaires sociaux seraient membres du conseil d’administration d’un établissement public. Reste encore à définir la gouvernance de cette future structure.

Si les retraités actuels se montrent plutôt satisfaits du montant de leur pension et de leur niveau de vie, il n’en va pas de même pour les actifs. En effet, ces futurs retraités manifestent une certaine défiance à l’encontre de l’exécutif et de ses motivations réelles concernant la réforme du système des retraites. Les Français restent donc divisés sur la réforme des retraites, selon le sondage « Les Français, la retraite et l’épargne » publié par le Cercle de l’épargne.

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