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Internet est devenu un véritable terrain de chasse pour les escrocs en tout genre. Depuis quelque temps, ce sont les escroqueries aux faux livrets d’épargne qui se multiplient sur la toile. Ces sites frauduleux appâtent les internautes en leur faisant miroiter des taux d’intérêt surréalistes. Et ça marche. Près d’un milliard d’euros auraient ainsi été détourné. Pour lutter contre ce phénomène, l’ACPR, l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution, met en garde les épargnants.
Une technique bien rôdée
Ces arnaques se présentent comme des alternatives au Livret A. Elles peuvent concerner des placements traditionnels, mais aussi des placements plus atypiques comme les vins ou les Bitcoin. Et la technique pour séduire les internautes est bien rodée.
Les escrocs utilisent des bannières publicitaires qui reprennent bien souvent le visuel d’un livret d’épargne. Ces dernières promettent des taux d’intérêts pouvant atteindre 8 %. De quoi séduire les épargnants qui ont vu la rémunération de leurs Livret A passer de 0,75 % à 0,50 % le 1er février.
En cliquant dessus, les internautes sont alors redirigés vers des sites frauduleux bien souvent dépourvus de mentions légales et se faisant passer pour des professionnels autorisés. Il leur est ensuite demandé de renseigner leurs coordonnées bancaires et de réaliser un virement. Mais après cela, plus personne n’est joignable et les victimes ne reverront jamais leur argent.
Prendre le temps de vérifier
Une méthode qui semble fonctionner. Fin 2019, l’Autorité des marchés financiers (AMF), l’ACPR et le parquet de Paris avaient estimé que près d’un milliard d’euros avait ainsi été détourné sur deux années à la fin du mois de juin 2019. Et cela, tous types de placements confondus.
Le 13 février, l’ACPR avait alors mis en garde le grand public contre ces escroqueries aux faux livrets d’épargne. Elle a bien insisté sur le caractère frauduleux de ces bannières publicitaires qui renvoient « sur des sites internet d’information générale et proposant de faux livrets d’épargne à haut rendement. » Des offres proposant un rendement 8 fois supérieur au Livret A et des placements non soumis à imposition doivent mettre la puce à l’oreille des internautes.
Pour éviter au grand public de tomber dans le piège, l’ACPR en a également profité pour mettre à jour sa « liste noire des sites ou entités identifiés comme douteux ». Elle a aussi rappelé qu’il était primordial de toujours vérifier que les sites proposant des solutions d’épargne soient bien immatriculés au registre des agents financiers (Regafi) ou à celui des intermédiaires en assurance et en banque (Orias). En particulier lorsque les offres sont très alléchantes.
Pour aller plus loin :
- Consulter la liste noire des sites ou entités identifiés comme douteux
- Approfondir le domaine de l’épargne
- Retrouver l’article d’origine sur Capital