Équilibrer le déficit des retraites pour 2025

22/11/2019

Pour équilibrer le déficit des retraites d'ici 2025, le rapport du COR préconise des mesures concernant l'âge de la retraite ou la durée de cotisation

Dans le cadre de la réforme des retraites M. Édouard Philippe, Premier Ministre, a demandé au Conseil d’orientation des retraites (COR) d’établir un rapport sur l’état financier de l’actuel système de retraite. Et ce sur une période allant jusqu’en 2030. En effet, pour le Haut-Commissaire aux retraites, M. Jean-Paul Delevoye, le retour à l’équilibre du futur régime universel de retraite devrait être atteint pour sa mise en œuvre en 2025. Gouvernement et partenaires sociaux travailleront autour des éléments de ce rapport afin d’étudier les différentes pistes visant à équilibrer les retraites. Le rapport révèle un déficit compris entre 7,9 et 17,2 milliards d’euros en 2025, soit 0,3 à 0,7% du PIB. Les chiffres varient selon les modes de calculs et les paramètres de croissance pris en compte.

Les pistes pressenties pour équilibrer le déficits des retraites

Le rapport du Conseil d’orientation des retraites propose donc d’actionner trois leviers afin d’équilibrer notre système de retraites d’ici 2025. Le premier levier touche aux cotisations, que le COR préconise d’augmenter. Le second, aux pensions liquidées, que le rapport suggère de sous-indexer. Le troisième enfin est celui de l’âge. Ici, plusieurs options sont proposées.

La première consiste à repousser l’âge moyen de départ à la retraite. Le recul serait de 2,5 mois à 5,4 mois par génération pour celles nées entre 1959 et 1963. Ainsi les actifs nés en 1963 partiraient à la retraite entre 63 et 64,3 ans (contre 62 ans aujourd’hui).

La seconde piste retenue est l’augmentation de la durée de cotisation. La hausse serait de 5 à 10 mois par génération pour bénéficier d’une retraite à taux plein. Ainsi, la durée de cotisation légale pour la génération née en 1963 serait comprise entre 44,1 et 46,3 ans. Actuellement, elle est de 42 ans.

Enfin, la mise en place d’un âge minimal pour percevoir une retraite à taux plein est également envisagée. Cette mesure, déjà proposée par M. Delevoye pour le régime universel, amènerait la génération née en 1963 à partir en retraite entre 63,1 et 64,3 ans pour ne pas subir de décote. Avec ce système, l’âge minimal pour bénéficier d’une retraite à taux plein augmenterait à partir de la génération née en 1959.

Mais des voix s’élèvent contre certaines mesures envisagées par l’exécutif afin d’équilibrer le déficit des retraites. C’est le cas de la CFDT, à la fois favorable à un régime universel à points et très hostile à l’allongement du temps de travail.

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