36 000 milliards de dollars partis en fumée

04/10/2022

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36 000 milliards de dollars partis en fumée

C’est du jamais-vu. Depuis le début de l’année, actions et obligations auraient perdu l’équivalent de 36 000 milliards de dollars. Un tel effondrement serait dû à la politique de l’argent gratuit mis en place par les banques centrales pour contrer les conséquences de la crise sanitaire. Mais en créant une véritable bulle sur les marchés financiers et en engendrant des performances exceptionnelles en 2021, cette politique à facilité l’émergence d’une inflation galopante. Résultat, en à peine quelques mois, les taux nuls ont cédé la place à des taux compris entre 3 et 5 %, selon les pays. Faisant partir en fumée, des milliards de dollars.

Une crise inédite

Si les marchés financiers ont connu une accalmie cet été, il n’en est rien aujourd’hui. Tous les principaux indices boursiers sont dans le rouge, et la situation ne semble pas sur le point de s’arranger.

En effet, les marchés des actions et des obligations traversent une crise inédite. Comme l’a rapporté Bloomerg le 1er octobre, 36 000 milliards de dollars se sont évaporés en 2022. Ce qui équivaut à la valeur des cent plus grandes entreprises mondiales cotées en bourse. Jamais on avait vu ça, même en 2008 et 2020.

La cause d’un tel effondrement ? La politique de « l’argent gratuit » des banques centrales. Cette dernière a créé une véritable bulle sur les marchés en 2021. Mais elle a aussi, en parallèle, engendré l’inflation actuelle. Et la hausse des taux d’intérêt mise en place pour contrer cette inflation, n’est pas très concluante.

Selon la Bank of America, 294 hausses de taux d’intérêt auraient déjà eu lieu à travers le monde depuis août 2021. De même, au cours des sept derniers mois, elle aurait calculé un « resserrement quantitatif » de 3 100 milliards de dollars.

Ce qui a amené à l’effondrement des actions et des obligations. Même l’or, pourtant habituellement valeur refuge par excellence, ne semble pas profiter de cette situation. Seul le dollar serait partiellement épargné.

Ce n’est pas fini

Alors que la banque Crédit Suisse a vu le cours de son action chuter de 56 % depuis le début de l’année, certains s’interroge sur un effondrement généralisé des marchés.

Mais, comme l’a expliqué un célèbre économiste,« si vous vous inquiétez du risque systémique, ne regardez pas du côté des banques. L’inquiétude ne porte pas seulement sur les choses que nous connaissions, mais aussi sur le fonctionnement du marché. Le fonctionnement du marché commence à être un problème ».

Et la situation ne semble pas sur le point de s’arranger, au contraire.

Afin d’enrayer l’inflation, les banques centrales devraient encore augmenter leurs taux. Tous les investisseurs attendent donc le moment « pivot ». C’est-à-dire le moment où les banques centrales auront réussi à juguler cette flambée de l’inflation et pourront commencer à revoir les taux d’intérêt à la baisse. Mais, comme l’ont expliqué de nombreux spécialistes, ce moment tant espéré n’est pas pour demain. Le risque d’une récession mondiale plane donc au-dessus des marchés.

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