Impôts 2021 : tout savoir sur les nouveautés de la déclaration de revenus

08/04/2021

Impôts-2021-nouveautés-déclaration-revenus
Impôts 2021 : tout savoir sur les nouveautés de la déclaration de revenus

La campagne de déclaration d’impôts 2021 sur les revenus de 2020 a officiellement démarré le 8 avril. Les contribuables encore autorisés à remplir une déclaration papier ont jusqu’au 20 mai pour la renvoyer à leur centre des finances publiques. Pour ceux qui déclarent leurs revenus en ligne sur le site impots.gouv.fr, cela dépendra de leur lieu de résidence. Le 26 mai pour les départements allant de 01 à 19. Le 1er juin pour les départements 20 à 54. Et enfin, le 8 juin pour les départements 55 à 976. Mais comme chaque année, cette déclaration de revenus apporte son lot de nouveautés. Certaines sont liées à la volonté du gouvernement de simplifier encore les démarches. D’autres découlent de la crise liée au Covid-19. Le point sur les éléments à connaître avant de remplir sa déclaration.

Les nouveautés à prendre en compte à partir de cette année

La déclaration automatique élargie

En 2020, 12 millions de contribuables avaient pu bénéficier de la déclaration automatique. Visant à simplifier les démarches, cette dernière les a dispensé d’un dépôt de déclaration. Seuls les contribuables imposables l’année passée sur des revenus pré-remplis et n’ayant pas déclaré de changements de situation avaient pu en bénéficier.

Cette année, ce dispositif a été étendu. Les foyers fiscaux ayant signalé pour 2020 une naissance, une adoption, le recueil d’un enfant majeur ou encore qui ont perçu une pension alimentaire sont devenus éligibles. Ils devront quand même vérifier les informations renseignées par l’administration fiscale en cliquant sur « Vérifier les données de ma déclaration ». Si ces dernières sont exactes, ils n’auront alors rien à faire. Leur déclaration sera considérée comme validée.

Cependant, pour les foyers ayant déclaré une naissance en 2020, ils ne devront pas oublier de compléter les données d’état-civil ainsi que la partie C du formulaire 2042 « personne à charge en 2020″.

Étudiants ou apprentis désormais obligés de déclarer tous leurs revenus

À partir de cette année, les étudiants et les apprentis devront déclarer la totalité de leurs revenus. Et cela, même s’ils sont toujours rattachés au foyer fiscal de leurs parents.
Rappelons toutefois, que les revenus des étudiants ou apprentis sont exonérés d’impôt sur le revenu dans la limite d’un Smic par an. Soit 18 655 euros. Cette limite monte à trois Smic mensuels, soit 4 663 euros, pour les étudiants qui occupent de petits jobs durant leurs vacances.

Les revenus tirés de plateformes collaboratives pré-remplis

Désormais, les contribuables tirant des revenus de plateformes collaboratives comme Airbnb, Le Bon Coin ou Blablacar, n’ont plus à les renseigner lors de leurs déclarations de revenus. Ce sont ces plateformes qui transmettent directement les informations à l’administration fiscale. Les montants communiqués étant bruts, Bercy a précisé que les contribuables seront « accompagnés pour déterminer le caractère imposable et la typologie des revenus concernés ».

Les mesures mises en place dans le cadre de la crise liée au Covid-19

Augmentation du plafond des heures supplémentaires défiscalisées

En temps normal, les heures supplémentaires sont exonérées d’impôt dans la limite de 5 000 euros par an. Mais cette année, suite à la crise sanitaire et économique, le gouvernement a décidé d’augmenter ce plafond pour les heures supplémentaires réalisées entre le 16 mars et le 10 juillet 2020. Il est ainsi passé de 5 000 euros à 7 500 euros sur l’année.

C’est l’employeur qui communique directement ces heures supplémentaires à l’administration fiscale. Elles sont ensuite inscrites dans les cases 1GH à 1JH des déclarations de revenus.

Exonération des frais de télétravail

Crise sanitaire oblige, de nombreux salariés ont dû se mettre au télétravail. En restant à la maison, ces derniers ont bien souvent vu leurs factures d’électricité ou de chauffage augmenter. Pour compenser ces frais supplémentaires, certaines entreprises ont versé à leurs employés une allocation spéciale.

L’administration fiscale a décidé d’exonérer d’impôt cette allocation. Elle a toutefois plafonné cette exonération à 550 euros pour l’année. Au-delà de cette limite, l’allocation est imposable.

Pour les les salariés déduisant leur frais réels. Ils pourront aussi bénéficier d’une exonération de leurs frais professionnels à hauteur de 550 euros sur l’année lorsque leur activité aura été exercée en télétravail.

Quid des primes Covid et Macron ?

En signe de soutien, certains fonctionnaires et agents de santé ont perçu des primes exceptionnelles, dites « Prime Covid ». Ces dernières sont exonérées d’impôt dans la limite de 1 500 euros.

De même concernant la « Prime Macron » qui avait été versée, en 2020, aux salariés ayant perçu une rémunération inférieure à trois fois le Smic. Cette dernière a aussi été défiscalisée à hauteur de 1 000 euros et de 2 000 euros lorsqu’un accord d’intéressement a été mis en place avant le 31 août 2020.

Augmentation du plafond des dons aux associations

L’année dernière, le gouvernement avait voulu encourager, malgré la crise, les dons aux associations dites « Loi Coluche ». C’est-à-dire les associations aidant les personnes en difficulté.
Pour ce faire, il avait relevé le plafond de déduction fiscale des dons de 552 à 1 000 euros.
Pour rappel, ces derniers ouvrent droit à une réduction d’impôt sur le revenu de 75 % des versements.

Les contribuables devront indiquer le montant de ces dons, dans la case 7VA.
Pour les dons supérieurs à 1 000 euros, le surplus retombe dans le régime de droit commun avec une réduction d’impôt de 66 %.

Crédit d’impôt pour les bailleurs ayant renoncé à leur loyer

Afin de soutenir les entreprises fragilisées par la crise liée au Covid-19, l’État a mis en place un crédit d’impôt de 50 % pour les bailleurs qui acceptaient de renoncer à leur loyer du mois de novembre 2020. Une mesure qui concernait les entreprises employant moins de 250 salariés et fermées administrativement en novembre ou exerçant une activité dans un secteur mentionné à l’annexe 1 du décret 2020-371. Pour les entreprises employant plus de 250 salariés, le crédit d’impôt ne porte que sur les deux tiers du loyer prévu au bail.
Les bailleurs concernés devront donc remplir la case 7LS du formulaire 2042 intitulée « Loyers abandonnés à une entreprise, dispositions Covid-19 ».

Pour aller plus loin :