
D’après les derniers indices SeLoger-Meilleurs Agents, les prix de l’immobilier montrent une légère reprise. Si les acheteurs sont au rendez-vous, rien n’est encore acquis. La stabilité du marché immobilier reste à confirmer au deuxième semestre 2025. Explications.
Immobilier : une légère amélioration
Le cap se maintient sur le marché de l’immobilier. D’après les indices SeLoger – Meilleurs Agents – « Les Echos », les prix ont légèrement progressé de 0,1 % en juillet 2025, publiés en juillet. Ainsi, le mètre carré s’établit à 3 115 € au 1er août, soit une hausse de 1,1 % depuis le début de l’année. À fin avril 2025, 892 000 actes ont été signés, contre 832 000 pour septembre 2024.
Les notaires parlent d’une remontée « continue depuis l’automne 2024 », mais restent méfiants. La hausse des droits de mutation à titre onéreux (DMTO), autorisée depuis le 1er avril 2025, a pu pousser certains acquéreurs à accélérer leurs projets, créant ainsi un rebond artificiel sur le volume de ventes réalisées au premier semestre 2025. Il faut donc attendre les chiffres du second semestre pour confirmer la tendance.
Une timide reprise
Alors que la prudence est le maître-mot chez les notaires, les réseaux d’agences se montrent optimistes. « Les perspectives pour le prochain semestre sont plutôt bonnes. On revient en 2025 à une normale d’avant Covid avec un nombre de transactions annuelles attendu entre 900.000 et 950.000 », argumente Eric Allouche, directeur exécutif du réseau ERA Immobilier.
La Fédération nationale de l’immobilier (FNAIM) va plus loin et anticipe une hausse de 11 % des volumes sur 2025. Cette position s’explique par le retour des acquéreurs solvables sur le marché de l’immobilier, suite à la baisse des taux d’emprunt (3,07 % en juillet contre 4,20 % fin 2024).
Autre indice d’une reprise : le taux de rotation, mesurant le nombre de résidences principales ayant récemment changé d’occupants, est en hausse en mai 2025 : 2,7 % (contre 2,4 % en début d’année).
Un sursaut qui ne suffit pas à relancer complètement la machine selon les experts. « Les prix suivent le marché. Quand les volumes repartent, les prix remontent. Après, on ne peut effectivement pas parler d’une flambée actuellement. Nous sommes plutôt en phase de stabilisation », analyse Eric Allouche.
Des disparités territoriales
Derrière la hausse nationale des prix de l’immobilier, se cachent des disparités selon les communes. Dans 14 des 50 plus grandes communes françaises, les prix sont à la baisse sur le dernier trimestre. Montpellier, Rennes et Grenoble sont en perte de vitesse, respectivement -0,4 %, -0,3 % et -2,5 %.
En revanche, Paris et les communes rurales peu denses tirent les chiffres de l’évolution nationale vers le haut. L’immobilier parisien augmente de 0,5 %, à 9 569 € le mètre carré en moyenne. Le secteur rural, quant à lui, profite d’un réel engouement des acquéreurs. Les prix bondissent de 3,5 % en 7 mois.

Les facteurs influant le reprise
Cette tendance positive est portée par la désinflation confirmée en 2025 combinée à l’ouverture du PTZ (prêt à taux zéro) à la maison individuelle neuve. Deux atouts qui permettent aux primo-accédants de reprendre leur projet d’acquisition d’une résidence principale à l’extérieur des villes.
Cependant, rien n’est véritablement gravé dans le marbre. La poursuite de la dynamique enclenchée sur le marché dépendra de l’évolution des taux d’intérêt dans les prochains mois. Or, « la remontée des taux des crédits immobiliers est attendue pour 2026 », souligne l’Observatoire du Crédit Logement s’appuyant sur les récentes décisions de politique monétaires de la BCE.
Ce qu’il faut retenir :
- Le marché de l’immobilier est sur la voie de la reprise.
- Bien que modéré, ce rebond se perçoit dans les prix malgré des disparités territoriales fortes.
- Le maintien de cette dynamique en 2026 dépendra de l’évolution des taux d’intérêt.
Pour aller plus loin :
- Retrouver le baromètre national des prix de l’immobilier de SeLoger-Meilleurs Agents,
- S’informer en matière d’Immobilier,
- Retrouver l’article d’origine sur Les Échos.