
Malgré l’incertitude d’un cessez-le-feu entre Israël et l’Iran, les marchés financiers font le pari d’un relâchement des tensions au Proche-Orient.
L’espoir d’un cessez-le-feu entre Israël et l’Iran
Déjà surnommé « la guerre des 12 jours » par le président Donald Trump, le conflit militaire entre Israël et l’Iran semble avoir à peine eu le temps d’impacter les marchés boursiers. Annoncée quelques heures avant l’ouverture des marchés asiatiques, mardi 24 juin, la perspective d’un cessez-le-feu a immédiatement relancé les bourses mondiales.
La riposte de l’Iran sur les bases américaines au Qatar et en Irak laissait, pourtant, entrevoir une possible escalade des affrontements. Ce scénario aurait entraîné de graves perturbations sur les marchés du pétrole et du gaz. Bien qu’à l’issue incertaine, les négociations engagées entre l’Iran et les États-Unis apportent une vague de soulagement sur les places boursières.
L’impact sur les marchés financiers
« Les marchés semblent peu affectés par les récents événements au Moyen-Orient. Les prix du pétrole indiquent que la crise, du moins en ce qui concerne son impact sur les marchés, est en grande partie terminée », affirment les analystes d’ING.
Les places asiatiques ont été les premières à montrer des signes optimistes. La Bourse de Tokyo, l’indice Nikkei a clôturé en hausse de 1,14 %. Les bonds affichés aux Bourses de Séoul, Sydney et Taipei, respectivement 2,96 %, 0,95 % et 2,10 %, confirment la tendance.
À Paris, le CAC 40 a grimpé de 1,04 %, effaçant quasiment la moitié de la perte durant la période du conflit. Les autres bourses européennes ont également bondi de plus de 1 %.
Outre-Atlantique, le S&P 500 et le Dow Jones ont suivi le même mouvement, respectivement 1 % et près de 1,4 %.
Les indicateurs d’un rebond
Ce comportement des investisseurs n’est pas un hasard. Il s’appuie sur plusieurs indicateurs qui ont montré des signes confirmant l’apaisement des tensions :
- L’évolution du prix du pétrole : le baril de Brent est passé sous la barre des 70 dollars (-5 %).
- l’or : il a reculé de 1,5 %, se fixant à 3 320 dollars l’once.
- le marché des changes : le dollar a perdu du terrain face à de nombreuses devises (-1 % face au yen), tandis que l’euro a atteint son plus haut niveau depuis décembre 2021.
À noter : en Europe, en raison de la baisse du prix du pétrole, le secteur énergétique se trouve en difficulté. Les titres majeurs, TotalEnergies, BP, Shell, Equinor, ont perdu entre 3 % et 7 % depuis l’annonce du cessez-le-feu.
Ce qu’il faut retenir
- L’annonce d’un potentiel cessez-le-feu entre l’Iran et Israël a redonné des couleurs aux indices boursiers mondiaux.
- L’évolution du pétrole, de l’or, du dollar et de l’euro a confirmé un contexte de reprise pour les places financières.
Pour aller plus loin :
- S’informer en matière de Marchés financiers
- Retrouver l’article d’origine sur Les Échos